Mourir ou rebondir face à la pandémie de la peur ?

Mourir ou rebondir face à la pandémie de la peur ?

Mourir ou rebondir face à la pandémie de la peur ? 1280 853 Philippe Baran

Il n’y a pas de meilleur exemple que l’épidémie de coronavirus pour comprendre notre relation à l’inconnu. C’est la clé pour vivre, s’adapter et croître dans un monde volatile et incertain, et qui illustre bien cette métaphore du changement et du voyage d’aventure.

Comme beaucoup d’entreprises, de formateurs ou coach d’équipes, la crise que nous redoutions est arrivée en l’espace de quelques jours, avec un effondrement de notre CA prévu dans les prochaines semaines. Si l’épidémie n’est pas encore généralisée, la pandémie de la peur est déjà bien présente et fait des ravages.

Des émotions qui nous questionnent

Face à cette impuissance, nous sommes passés par toutes les émotions : le déni, la rage, la peur, l’abattement. Et si nous étions en voyage individuel face à un événement qui remet en cause tout ce que l’on avait prévu ? Faut il s’obstiner à faire comme si ? Perdre son énergie en colère et frustration improductive ? Se morfondre dans l’inaction et l’impuissance ?

Cette peur qui se répand plus vite que le virus est bien la reine incontestée des émotions. A l’heure de l’interconnectivité et du sentiment de sur-contrôle, elle se déclenche de plus en plus rapidement face à l’imprévu et à la non-maîtrise, entraînant toute sorte de réflexes de survie et de protection souvent bien illusoires.

La métaphore du voyage

Le voyage n’est pas une planification d’un déplacement bien ordonné, une succession d’étapes anticipées et contrôlées. C’est d’abord un espace-temps différent pour se connecter à la vie et au moment présent, pour se laisser immerger par les opportunités, pour ressentir toutes les expériences même les plus inconfortables ou douloureuses. Ça ne sert à rien de s’épuiser à ramer à contre-courant de la rivière des événements. Accepter n’est pas subir, agir n’est pas réagir de manière compulsive. La meilleure façon de vivre et de traverser cette expérience reste d’y plonger complètement pour apercevoir ce qu’elle ne nous dit pas spontanément, d’y déceler un autre sens, une lueur d’opportunité et de croissance. Le voyage ne se construit pas en le préparant mais en affrontant tous les imprévus qui vont peu à peu dessiner une autre route, et qui sont le signal de la créativité qui va décider de notre futur.

Rebondir en tant qu’entreprise

Chez Nouvelle Trace, nous avons fait le choix de nous questionner sur notre business model, sur ce que cette crise nous apporte de positif, en quoi elle nous bouscule et nous oblige à répondre à de nouvelles questions, pourquoi elle nous confronte et fait éclater notre bulle de confort.

C’est dans une cabane au bord de l’Ain et connecté à la nature que nous avons ressenti, imaginé et écrit toutes les opportunités de croissance qui se dévoilent à nous si nous leur laissons la possibilité d’exister. Nous avons réfléchi sur le chemin à parcourir pour construire une offre de coaching et de co-développement à distance, sur la façon de  faire de la formation autrement sans tomber dans l’illusion du 100% e-learning et en gardant la force du lien.

Ecrire tout cela n’a rien changé à l’incertitude de l’avenir, n’a pas dissout nos peurs, ne nous protège pas des imprévus. Mais cela nous a surtout donné la confiance et l’énergie de continuer à avancer et de ne pas accepter de mourir en étant contaminé par le virus de la peur, bien plus mortel et dangereux que le Covid-19.